Un village bucolique

Ripon est l’un des plus beaux villages de la Petite-Nation, un territoire bucolique qui fait l’orgueil de ses quelque 1600 habitants et lui attire de nombreux villégiateurs. Enchâssé entre les Montagnes Noires et les eaux sinueuses de la rivière Petite Nation, Ripon faisait autrefois partie du territoire des Algonquins (Anichinabés) du clan des Weskarinis, ou du cerf.

Des terres squattées

Lors de l’érection du Canton de Ripon, en 1855, les terres de la Couronne étaient «squattées» depuis près de dix ans par 18 familles, dont celle de David Grosleau, premier à migrer hors de la seigneurie de la Petite-Nation pour s’établir sur les berges du lac qui porte aujourd’hui son nom. Ces familles étaient venues pour la plupart soit de la seigneurie des Papineau soit des cantons au nord et à l’ouest de Montréal. L’occupation légale des terres se faisait en deux temps : l’obtention d’un billet de location et l’attribution des lettres patentes. Citons, parmi les premiers détenteurs d’un billet de location, outre David Grosleau, les Cyr, les Deguire dit Larose, les Lafontaine, les Séguin, les Sabourin, les Landriault, les Chartrand, les Lavergne, les Marcoux, les Deschatelets, les Labelle.

C’est le 1er janvier 1861 que le Conseil de comté d’Ottawa proclame le détachement de Ripon du village voisin de Saint-André-Avellin. C’est par ailleurs dans un décret daté du 24 septembre 1865 que Monseigneur Bruno Guigues, premier évêque du diocèse de Bytown (Ottawa), fonde la nouvelle paroisse de Saint-Casimir de Ripon, en détachant les missions de Ripon et de Hartwell de la paroisse de Saint-André-Avellin.

L'origine de son nom

Ripon tient son nom de Rippon, une ville médiévale du Yorkshire, en Angleterre. De là vient la prononciation à l’anglaise – «riponne» – qui distingue les Riponnais de souche de ceux venus d’ailleurs, lesquels font rimer Ripon avec « fripon ».

Le territoire s’est développé autour des chutes à Joubert et de l’église du village, sans oublier le rang de Valençay, aussi appelé le Petit Ripon. Si l’agriculture et la foresterie ont longtemps constitué l’essentiel de l’économie de Ripon, elle s’est diversifiée grâce au savoir-faire d’une migration qui a enrichi le patrimoine maraîcher et culturel et diversifié le cheptel.

Ripon aime son passé et tente d’en protéger le patrimoine. Son Comité du patrimoine a vu le jour en 2010.